Comment fonctionne le recyclage des appareils électroniques ?

Quand on travaille dans un secteur avec des machines, difficile de ne pas se demander d’où viennent et où vont toutes leurs composantes ! Ce mois-ci, nous nous sommes penchés sur le cycle de vie des appareils électroniques.
La législation européenne :
Les photocopieuses et imprimantes font partie des DEEE (ou WEEE en anglais), les déchets d’équipements électriques et électroniques. Autrement dit, tous les déchets fonctionnant à l’électricité (avec des tensions limitées à 1000V en courant alternatif et 1500V en courant continu, au-delà desquels les déchets sont considérés comme industriels). Il y a 5 catégories de déchets électroniques. Les copieurs et imprimantes multifonctions font partie de la 3ème catégorie.
Pourquoi fait-on un petit détour par la législation européenne ? Parce que celle-ci vise à rendre obligatoire le recyclage des déchets électroniques. De plus, depuis début 2019, une nouvelle directive concernant les DEEE est entrée en vigueur, avec pour objectif d’augmenter la collecte de ce type de déchets à 65% des déchets électroniques vendus et à 85% pour les déchets électroniques produits.
Les composants d’une photocopieuse vs les enjeux écologiques :
Pourquoi est-il si important de recycler sa vieille imprimante ? Car tout type de machine électronique se compose généralement de plusieurs matériaux plus ou moins recyclables, dont :
- Des déchets polluants, toxiques ou dangereux : c’est le cas des cartouches d’encre dont nous avons déjà retracé le parcours de vie. Ces déchets-là sont traités en priorité et soigneusement éliminés en suivant des normes de sécurité très strictes. Ce sont ces parties-là qui sont les plus dangereuses pour l’environnement. Elles doivent de plus en plus rentrer dans une chaine de traitement et de revalorisation.
- Du plastique, qui peut soit être recyclé, soit éliminé.
- Des métaux ferreux, comme l’acier, qui sont 100% recyclables.
- Des métaux non-ferreux, comme le cuivre ou l’aluminium. Vous les trouverez dans tous les câbles électriques. Ces métaux sont tous recyclables également.
- Des substances règlementées, comme les condensateurs, les batteries et les ampoules.
- Divers autres matériaux, comme les écrans par exemple.
Comment se passe le recyclage des appareils électroniques ?
Vu leurs composantes multiples et pour la plupart revalorisables, tout appareil électrique ou électronique peut et doit être recyclé, qu’il fonctionne encore ou non. Surtout, ne les jetez pas à la poubelle ou parmi les encombrants ! Ils suivent une chaine de traitement tout à fait spécifique. Les déchetteries et parfois d’autres points de collecte comme les ressourceries, reprennent les imprimantes de petites tailles. Une fois dans un centre de traitement, elles sont traitées en plusieurs étapes :
- Dépollution manuelle pour enlever les éléments polluants ou dangereux, tels les cartouches d’encre et toners ou les condensateurs.
- Déchiquetage : les machines sont ouvertes ou brisées en plus petits morceaux, pour pouvoir faciliter le tri.
- Sélection et tri des éléments particuliers tels que les cartes électroniques ; ce sont ces planches vertes remplies de petites vis et blocs électroniques, qu’on appelle également circuits imprimés. Elles se composent de plastique et de métaux. C’est pourquoi elles sont d’abord triées puis leur métaux non-ferreux (aluminium, cuivre) sont séparés puis envoyés à la fonderie pour revalorisation complète.
On peut ainsi arriver à recycler près de 78% d’un petit appareil électronique. Cela vaut la peine de les envoyer à la décharge. D’autant plus que derrière la volonté écologique des centres de traitement des déchets se cachent de vrais enjeux financiers liés notamment aux métaux précieux utilisés dans la fabrication de tous les appareils électroniques. C’est pourquoi certaines entreprises privées en ont fait leur « core business ».
Quant aux machines de plus de 500kg ou de plus de 2,5 m³, elles suivent un traitement plus particulier. Nos fournisseurs, dont Brother par exemple, peuvent réceptionner ou collecter ces machines directement via leur programme de revalorisation des déchets.
Les pièces détachées
On vous avait déjà parlé du programme Smart Return de Ricoh qui collecte, en plus des consommables, des pièces détachées pouvant être réutilisées pour réparer ou reconditionner une machine. Pour cela, il existe ce qu’on appelle le direct part marking en anglais, un système de marquage des pièces détachées qui permet de les reconnaitre et de leur assurer un cycle de vie complet. Ce marquage permet donc d’identifier toute pièce détachée pour pouvoir la réutiliser.
Enfin, si avant Ricoh n’utilisait pas forcément les mêmes pièces au sein de ses différentes gammes, la firme a fourni des efforts considérables en termes d’uniformisation. Si la compatibilité mécanique n’est pas toujours la même, aujourd’hui beaucoup de pièces détachées fonctionnent à travers les différentes gammes de produits Ricoh. C’est le cas par exemple des écrans tactiles des photocopieurs multifonction qui sont tous identiques. C’est également le cas des toners qui sont aujourd’hui souvent les mêmes.
Les engagements de nos marques :
Ricoh et Brother, nos principaux fournisseurs, sont tous les deux détenteurs de la norme ISO 14001 concernant le système de management environnemental. Brother s’est également conformé à la norme ISO 14064 visant la réduction des gaz à effet de serre. Ricoh n’est pas en reste et a décroché la norme ISO 50001 pour son système de management de l’énergie.
Mais ce n’est pas tout. La branche française de Ricoh a créé tout un système de recyclage et de revalorisation des anciennes machines. Ricoh France rassemble ainsi toutes les pièces détachées de partout en Europe et en a fait une nouvelle gamme de produits reconditionnés : GreenLine. Ce projet s’inscrit dans une volonté affirmée chez Ricoh de réduire drastiquement son empreinte carbone et de circulariser son économie. L’entreprise Ricoh a également choisi d’adopter une politique « zéro déchet enfoui » au profit d’une revalorisation des déchets.
Ricoh France s’est également lancé dans la réparation et le recyclage des cartes électroniques (qui fait partie des déchets pénibles car nécessitant un tri vu la diversité de ses matériaux).
Maintenant que le recyclage des appareils électroniques n’a plus de secret pour personne, essayons de les faire durer, les faire réparer ou les recycler comme il se doit !
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