Le marquage par points jaunes, mythe ou réalité ?

Jan 10, 2018 | Articles

Aujourd’hui, on va approfondir vos connaissances en impression et faire plaisir à votre âme de détective en même temps (oui, c’est possible !).

Petite histoire croisée de la linguistique et de la criminalistique

Pour comprendre l’intérêt du marquage par points jaunes, il faut revenir un petit peu en arrière. Est-ce que vous savez ce qu’est qu’une empreinte digitale linguistique ? Selon les scientifiques, chaque être humain a une manière particulière d’écrire, que ce soit au niveau de la forme, du style, la barre du T, la forme du e, l’espacement, etc. C’est une branche très sérieuse de ce qu’on appelle l’expertise linguistique légale, et elle permet d’identifier les auteurs d’un document écrit à la main, que ce soit dans un contexte artistique ou criminel. Et oui, les études linguistiques de documents ont parfois permis de résoudre des affaires criminelles !

C’est pour cette raison que les malfaiteurs ont commencé à écrire leurs lettres anonymes via des outils plus impersonnels : des coupures de papier journal, la machine à écrire, puis l’imprimante. Sauf que, même les machines ont leur système d’empreinte digitale. A l’époque des machines à écrire, on pouvait identifier la machine derrière la plupart des documents car elles avaient chacune leurs caractéristiques presque personnelles (les espaces en chaque lettre, le ruban utilisé, le papier carbone, etc). Sans parler de toutes les expertises que l’on peut faire sur le papier, l’encre et autres éléments qui permettent de croiser les informations. Et pour les imprimantes modernes alors ?

Le marquage par points jaunes (printer steganography, pardon my French)

Il y a plus de 10 ans, la fondation américaine EFF (Electric Frontier Foundation) a déclaré, preuves à l’appui, que la plupart des fabricants d’imprimantes lasers avaient conclus un accord secret avec le gouvernement américain. L’idée était de dissimuler un code propre à chaque imprimante pour pouvoir ainsi tracer un document jusqu’à son lieu de conception. On vous donne en mille la forme du code : de minuscules points jaunes invisibles à l’œil nu et imprimés sur le papier.

Les grandes marques ont depuis confirmé (du bout des lèvres) que leurs machines étaient dotées d’un système de protection. Leur utilité ? Lutter contre la contrefaçon de documents officiels et le blanchiment d’argent. Ce sont en tout cas les premières raisons qui ont été citées, mais on peut élargir ça à toutes les activités illicites pour lesquelles on pourrait avoir recours à l’impression ou la copie. Les imprimantes laser ont donc également leur système d’empreinte digitale.

Bien entendu, le secret autour de cette pratique a fait grincer bien des dents, et l’EFF en a fait une affaire personnelle. Qui a tort et qui a raison ? C’est l’éternelle bataille entre les mesures de protection contre le crime et le respect de la vie privée, voire du secret industriel. Quoi qu’il en soit, il semblerait que ce soit une réalité depuis bien longtemps. De plus, cette pratique fait partie de ce que l’on appelle en anglais le forensic watermarking, qui dépasse largement le domaine de l’impression : le marquage pour identification est aujourd’hui devenu une réalité pour tous les types de contenu virtuel.

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